Vanessa Paradis c'est l'enfer !!!

 

 


Tu demandais hier, mon avis sur le bonheur. L'air de rien voilà que tu t'inquiètes ; la paix te ferait donc peur. Je l'attise cet amour. Les brindilles volètent. Tu n'y vois que du feu. C'est sa vie secrète. Pourtant... pourtant... pourtant...

 

Court Métrage pour le Cinéma d 'Auteur, Art et Essai

 

Elle ( 23 Septembre 2002)

 

 

LE FIGARO (Septembre 2002)

Le tournage du film-annonce de l'opération
" Paris capitale du cinéma Art et Essai "
En croisant Vanessa Paradis, une nuit sous un pont...
Il est des rencontres dont le hasard, aussi heureux que mystérieux, a le secret. De ces très courts instants offerts aux promeneurs au détour de la route. Et ce mercredi 4 septembre, des passants, parisiens ou voyageurs, sont peut-être tentés de marquer une pause sur leur chemin, l'oeil rivé sur une fine silhouette déambulant, la nuit, sous le viaduc de Bir-Hakeim. La fille sous le pont, ils l'ont reconnue, c'est Vanessa Paradis.
Il est 23 heures et la jeune comédienne est entourée de lumière et de monde. Depuis déjà plus de deux heures, on tourne là le petit film qui annoncera, du 18 septembre au 22 octobre, la troisième édition de " Paris capitale du cinéma Art et Essai ". Du 16 au 22 octobre, cette opération, organisée par la mairie de Paris en collaboration avec l'Association française des cinémas Art et Essai, permettra d'accéder à 80 salles parisiennes, estampillées de ce label, pour un tarif de trois euros à toutes les séances. Des programmations spéciales et événements seront proposés.
Le réalisateur Fernand Bérenguer, qui a déjà à son actif plusieurs courts métrages vantant la promotion septième art dans la capitale, s'est donc à nouveau lancé le défi de fabriquer un bref instant de féerie sur pellicule. Et de convaincre en une minute que " le cinéma Art et Essai, c'est aussi du plaisir ". Pour cela, il dévoile ses atouts, " une comédienne très glamour et un décor magique ".
Pour le cadre, il a jeté son dévolu sur les arcades du viaduc de Bir-Hakeim, pour l'occasion habillé d'éclat. Fernand Bérenguer souhaitait une ambiance à la In the mood for love, alors les piliers métalliques sont éclairés et on a enveloppé les lustres du pont de " jupes " qui leur donnent des allures de lanternes japonaises. Il y a encore les lueurs des bateaux-mouches qui vont et viennent sur la Seine, des phares des voitures qui frôlent le terre-plein central du pont, de la tour Eiffel qui domine toute la scène. La ville est vraiment lumière.
Le réalisateur ne pouvait rêver meilleure interprète que celle qui a déjà été La Fille sur le pont de Patrice Leconte. Prise après prise, Vanessa Paradis, dans sa robe noire et violette qui flotte au vent, joue avec la caméra et avec les émotions. En un long travelling, on la suit sous le viaduc. Elle avance, se retourne, sourit. Le synopsis précise qu'au gré de sa promenade, la jeune femme doit entendre des bribes de dialogues tirées de films Art et Essai. Des répliques qui se font écho et " fondées sur la vie, l'amour, la mort ", explique Fernand Bérenguer.
Au-dessus, le passage des métros fait trépider le pont jusqu'au coeur. Autour des écrans de contrôle, une grappe de personnes s'émerveille quand l'actrice, au terme de sa déambulation nocturne, disparaît dans la lumière projetée depuis l'arcade centrale. Comme une petite flamme happée par un grand feu. Sur le plateau, il y a de l'adoration pour la comédienne. Et Christophe Girard, venu vers minuit représenter la Mairie de Paris, commanditaire du film, n'est pas le dernier. " Elle est comme une fée, s'enthousiasme l'adjoint au maire (Verts) chargé de la Culture. Elle incarne l'idée de Paris. Et c'est un beau cadeau qu'elle nous fait. " Vanessa Paradis est en effet héroïne bénévole du film de Fernand Bérenguer. Lui avoue : " Je me disais : " Jamais elle n'acceptera. " Alors, entre deux prises, tout à son bonheur, il ne peut s'empêcher de glisser à son tour : " Elle est magnifique. " A deux pas de là, elle sourit, s'engonce dans un manteau rouge. Il est tard et il fait froid.
Deux heures et demie du matin arrive. La dernière prise est annoncée. Puis, le chef opérateur Tetsuo Nagata en veut " une dernière-dernière ". Enfin, le tournage s'achève. Vanessa Paradis, la fée d'un soir parisien, se volatilise en quelques instants tout au bout du pont. Tandis que Fernand Bérenguer se dit ravi : " Tout s'est bien passé. " Les arcades de Bir-Hakeim sont rendues à leurs lumières blafardes. La féerie a été remballée. Au moins jusqu'au 18 septembre.